Page:Nietzsche - La Volonté de puissance, t. 2.djvu/107

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que cette assimilation a été obtenue par l'influence du milieu.

Mais on ne trouve nulle part d'exemples de sélection inconsciente (en aucune façon). Les individus les plus disparates s'unissent, les plus extrêmes se mêlent à la masse. Tout concourt à maintenir son type; les êtres possédant des signes extérieurs, qui les protègent contre certains dangers, ne les perdent pas lorsqu'ils sont soumis à des circonstances où ils vivent sans danger... S'ils sont transportés en des lieux où l'habit cesse de les cacher, ils n'en changent nullement pour se rapprocher du milieu.

On a exagéré la sélection des êtres les plus beaux au point qu'elle dépasserait de beaucoup l'instinct de beauté de notre propre race ! De fait, le plus beau s'accommode parfaitement des créatures déshéritées, le plus grand du plus petit. Presque toujours nous voyons le mâle et la femelle profiter de chaque mouvement du hasard sans se montrer difficile dans le choix. - Il y a modification par le climat et la nutrition, mais en réalité elle est indifférente.

Il n'y a pas de formes intermédiaires. -

On prétend qu'il y a développement dans l'évolution des êtres; mais tout fondement manque à cette théorie. Chaque type possède ses limites: au-delà de celles-ci il n'y a pas d'évolution. Jusque-là régularité absolue.

Mes vues principales. -