Page:Nietzsche - Le Cas Wagner (trad. Halévy et Dreyfus).djvu/32

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aux desseins élevés »… Mais la noble vierge était indignée entre tous : toutes les petites cours, toutes les « Wartbourgs » de l’Allemagne se signèrent devant Gœthe, devant « l’esprit impur » qui était en Gœthe. — Cette histoire, Wagner l’a mise en musique. Il sauve Gœthe, cela va sans dire : mais il le sauve adroitement, de manière à soutenir le parti de la noble vierge. Gœthe est sauvé : — une prière le rachète, une noble vierge l’élève à elle

— Ce que Gœthe aurait pensé de Wagner ? — Gœthe s’est un jour demandé quel est le danger qui menace tous les Romantiques : la destinée des Romantiques. Voici sa réponse : « C’est l’asphyxie par le rabâchage des absurdités morales et religieuses. » Plus brièvement : Parsifal — —. Le philosophe ajoute un épilogue. La Sainteté — étant peut-être le dernier objet de valeur qui soit encore visible au peuple et à la femme — constitue l’horizon de l’Idéal pour tous ceux qui sont myopes par nature. Quant aux philosophes, de même que chaque horizon, c’est pour eux un pur inintelligible, une manière de fermer les portes à l’endroit où leur monde