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Page:Nietzsche - Le Gai Savoir, 1901.djvu/404

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NOTES



Nietzsche commença à s’occuper du Gai Savoir immédiatement après que fut achevée l’impression d’Aurore. En juillet et août 1881, il prit à Sils-Maria les premières notes dont sortit plus tard l’œuvre tout entière. Les ébauches furent continuées jusqu’à la fin de la même année, puis la rédaction définitive parachevée, en un seul mois, à Gênes, pendant « le plus beau de tous les mois de janvier » (1882), c’est pourquoi Nietzsche appelle son volume « le présent de ce seul mois ». Les maximes en vers du prologue Plaisanterie, ruse et vengeance, furent écrites en grande partie au cours de ce même hiver à Gênes, puis en avril 1882 à Messine. Un complément d’environ 40 aphorismes fut joint au manuscrit, le 4 juillet, à Tautenburg, près Dornburg.

L’ouvrage imprimé chez B. G. Teubner, à Leipzig, fut publié en septembre (1882) chez E. Schmeitzner, à Chemnitz, sous le titre de le Gai Savoir. Il ne contenait alors, en dehors du prologue, que quatre livres et portait comme épigraphe ces mots d’Emerson : « Pour le poète et pour le sage toutes choses sont familières et sanctifiées, tous les événements utiles, tous les jours sacrés, tous les hommes divins. »

Ce n’est que lorsque l’éditeur Fritzsch, de Leipzig, devint le dépositaire des œuvres de Nietzsche que le Gai Savoir fut augmenté d’une préface, du cinquième livre et des Chants du Prince « Vogelfrei ». Remis en vente par son nouvel éditeur en juin 1887, l’ouvrage prit alors le titre actuel le