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Gai Savoir (« la Gaya Scienza ») et l’épigraphe d’Emerson fut remplacée par un quatrain de Nietzsche.

La préface avait été écrite à Ruta, près Gênes, en octobre 1886, le cinquième livre à la fin de la même année à Nice. Les Chants du Prince « Vogelfrei » datent de diverses époques, entre 1882 et 1884.

La présente traduction a été faite sur le cinquième volume des Œuvres complètes, publié en 1895 par le Nietzsche-Archiv, chez C. G. Naumann à Leipzig.

Ainsi que nous procédons pour la prose de Nietzsche, nous avons tenu à donner des vers du philosophe une version aussi littérale que possible. À passer dans une autre langue certaines pièces, celles du prologue, ont perdu presque entièrement la saveur de l’original. Cela tient à leur caractère même : proverbes ou sentences, rimées richement, elles ne sont parfois que jeux de mots, amusement de l’esprit. La pointe étant dans la rime, ou du moins dans la consonance et dans le choix des mots, l’idée s’efface dès que les termes sont changés. Nous n’avons donc donné le prologue de ce volume que pour présenter au public français une traduction entière des ouvrages de Nietzsche, sans aucune omission. Dans l’appendice, le hasard de la traduction nous a parfois permis de rendre entièrement le rythme de l’original, mais, en général, nous avons dû nous contenter de traduire vers par vers, ne voulant pas sacrifier l’idée à la nécessité de la rime.

Voici maintenant quelques notes relatives à la traduction :


Page 17, ligne 1 du h. : Plaisanterie, ruse et vengeance — titre d’un poème d’opéra de Gœthe, écrit pendant les premières années de son séjour à Weimar (1775)
22, ligne 3. du h. : jeu de mot sur hineinlegen (mettre dedans) et auslegen (interpréter).
66, ligne 15 du b. : ordre du jour pour le roi — en français dans le texte.
123, ligne 3. du h. : esprit — en français dans le texte.