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Investissement. — Les armées allemandes investirent Paris, en passant la Seine, en aval, du côté de Poissy, et, en amont, à Villeneuve-Saint-Georges et à Corbeil[1].

Les forces de la défense étaient encore trop insuffisamment organisées pour qu’il fût possible de s’opposer à l’investissement[2].


Combat de Montmesly (17 sept.). — Un engagement, de peu d’importance d’ailleurs, eut lieu à Montmesly le 17 septembre.


Combat de Châtillon (19 sept.). — Le 19 septembre, le général Ducrot, voulant conserver les hauteurs de Châtillon, de Meudon et de Montretout, attaqua les colonnes allemandes pendant leur marche de Choisy-le-Roi à Versailles.

Ce début ne fut pas heureux. Aux premiers coups de feu, un régiment de zouaves de marche[3], régiment de nouvelle formation et qui n’avait de zouave que le nom et l’uniforme, se débanda dans les bois de Meudon, et s’enfuit jusqu’à Paris, y portant la panique. Il entraîna avec lui la division dont il faisait partie.

Après cette malheureuse affaire, qui coûta environ 600 hommes, dont 100 tués, et 8 canons perdus, le gouverneur décida d’abandonner les ouvrages de défense extérieure commencés sur différents points. Tous les ponts de

  1. Le roi Guillaume et le grand quartier général de l’armée allemande s’installèrent à Versailles, le 7 octobre. À la fin d’octobre, l’armée d’investissement comptait environ 200 000 hommes et 700 canons.
  2. Tel était le désordre causé par les agitations politiques que, le 19 septembre, le jour même du combat de Châtillon, les mobiles furent appelés à nommer leurs officiers à l’élection. Il faut reconnaître d’ailleurs que la plupart des anciens officiers furent élus. Cependant, le 20 septembre, au matin, un bataillon de mobiles de la Seine, après avoir destitué ses officiers, abandonna le Mont-Valérien qu’il était chargé de garder et le fort resta quelques heures sans défenseurs.
  3. Ce régiment se réhabilita dans la suite.