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Bataille de Borny (14 août). — Le 14 août, en arrivant près de Metz, les avant-gardes allemandes, s’étant rendu compte du mouvement de retraite de l’armée française, essayèrent de l’arrêter en attaquant, vers quatre heures du soir, les troupes du 3e corps restées encore en position près de Borny, sur la rive droite de la Moselle. Aussitôt, le 4e corps, qui avait déjà descendu les pentes vers la rivière, fit demi-tour et, avec une ardeur joyeuse, accourut au pas de charge. Les Allemands amenèrent, successivement 70 000 hommes en ligne ; du côté français, 50 000 hommes furent engagés. Après une lutte acharnée, le champ de bataille nous resta, mais ce combat eut pour conséquence de retarder de deux jours la marche de l’armée vers la Meuse.

La bataille de Borny coûta aux Français environ 3 000 hommes dont 500 morts ; aux Allemands, 5 000 hommes dont 1 200 morts[1].

Le mouvement sur Verdun fut repris le 15 août, mais si mal réglé que, ce jour-là, les têtes de colonnes n’arrivèrent qu’à Rezonville et à Vionville, à 10 kilomètres de Metz.


Bataille de Rezonville[2] (16 août). — Le 16 août, au matin, l’armée française était ainsi disposée :

Le 2e et le 6e corps près de Rezonville ;

La Garde à Gravelotte ;

En avant du front, une division de cavalerie ;

Beaucoup plus à droite, le 3e et le 4e corps, dont le mouvement avait été retardé par le combat du 14.

Le 16 au matin, l’empereur Napoléon iii continua sa route sur Verdun avant que la bataille fût engagée.

Quelques troupes allemandes commençaient à franchir la Moselle en amont de Metz.

  1. Le général Decaen, commandant le 3e corps, fut mortellement blessé, et le maréchal Bazaine, contusionné par un éclat d’obus.
  2. Appelée aussi, par les Allemands, bataille de Mars-la-Tour.