Volontaires de l’Ouest, mais plus connu sous le nom de Zouaves pontificaux, parce qu’il fut formé avec un noyau de cette ancienne troupe et qu’il en garda l’uniforme, acquit une juste réputation de bravoure[1].
Une ardente fièvre patriotique secouait la France.
Comme troupes régulières, il ne restait que six régiments d’infanterie, dix régiments de cavalerie, quelques compagnies de dépôts, des marins, des gendarmes.
La Délégation du gouvernement montra une activité réellement digne d’admiration. Elle appela sous les armes tous les hommes valides et organisa successivement :
280 bataillons d’infanterie |
230 000 hommes | |
31 régiments de garde mobile |
111 000 | |
Des bataillons de gardes nationaux mobilisés, environ |
180 000 | |
54 régiments de cavalerie |
32 000
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Des corps de francs-tireurs |
30 000
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Au total |
583 000 hommes |
- ↑ Les zouaves pontificaux étaient des volontaires qui s’étaient organisés en 1860, avec l’assentiment du gouvernement français, pour
défendre les États du Pape.
Jusqu’en 1870, il y eut aussi, à Rome, une brigade de troupes françaises (35e et 42e régiments d’infanterie). Cette brigade ayant été rappelée après nos premiers malheurs, les troupes italiennes entrèrent à Rome et dépossédèrent le Pape.
Les zouaves pontificaux furent alors licenciés ; ils revinrent en France et demandèrent à former un corps particulier dans lequel entrèrent, par la suite, un grand nombre d’hommes de tout âge, appartenant, en partie, aux familles de noblesse. Ils avaient des sentiments religieux et monarchiques et un patriotisme élevé. Ils combattirent bravement, sans se préoccuper si le gouvernement de la France était celui qu’ils eussent préféré, et ils s’illustrèrent, dans maintes circonstances, en donnant le plus bel exemple de dévouement à la Patrie.
Les zouaves pontificaux avaient à leur tête M. de Charette, qui avait été leur commandant à Rome et qui reçut, plus tard, le grade de général au titre auxiliaire.