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Page:Niox - La guerre de 1870, simple récit.djvu/84

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Défense de Châteaudun. (18 octobre). — Il se trouvait à Châteaudun environ 900 francs-tireurs, sous les ordres du commandant de Lipowski[1], et 300 gardes nationaux. Ces braves gens firent une défense héroïque. La ville reçut plus de 2 000 obus et fut totalement brûlée ; le combat dura toute la nuit dans les rues[2]. Cette résistance exaspéra les Allemands, qui incendièrent, le lendemain, les maisons restées debout.


Le général d’Aurelle de Paladines remplaça le général de la Motte-Rouge dans son commandement ; il rassembla au camp de Salbris, en Sologne, les détachements qui arrivaient de toutes les parties de la France, et réussit, par une sévère discipline, à leur donner une certaine cohésion. Ces troupes, dont l’effectif, au commencement de novembre, était de 85 000 hommes, constituèrent le 15e corps, sous les ordres directs du général d’Aurelle, et le 16e corps, sous ceux du général Chanzy[3].

À ce moment, la nouvelle de la capitulation de Metz causait partout une grande douleur. Pour relever les courages, Gambetta résolut de faire reprendre l’offensive et de réoccuper Orléans.

L’armée française passa la Loire et se déploya à l’ouest d’Orléans.


Bataille de Coulmiers. (9 novembre). — Le mouvement ne s’exécuta malheureusement pas avec la rapidité et le secret nécessaires. Les Allemands, avertis à temps, évacuèrent Orléans, prirent position à Coulmiers, et se fortifièrent dans les villages voisins. Leur effectif était de 22 000 hommes ; celui des troupes françaises de 65 000 hommes.

  1. Ancien officier démissionnaire.
  2. Pour perpétuer le souvenir de cette défense, la ville de Châteaudun a été autorisée à placer une croix de la légion d’honneur dans ses armoiries.
  3. Le général Chanzy arrivait d’Algérie.