Page:Niox - La guerre de 1870, simple récit.djvu/85

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Malgré l’énergie de l’attaque, le résultat de la bataille ne fut pas aussi complet qu’on pouvait l’espérer ; les Allemands se retirèrent sur Artenay.


L’armée française eut 1 500 hommes hors de combat. Les Allemands perdirent 800 hommes et 2 000 prisonniers.


Comme la victoire de Coulmiers était le premier succès obtenu depuis le commencement de la guerre, l’opinion publique en exagéra l’importance et l’espérance revint dans les cœurs.

Les Allemands en conçurent, du reste, quelque inquiétude, et la iie Armée (prince Frédéric-Charles), rendue disponible par la capitulation de Metz, reçut l’ordre de se diriger à marches forcées sur la Loire. Si la résistance de Metz avait été prolongée de quelques semaines encore, peut-être l’Armée de la Loire eût-elle pu obtenir de nouveaux avantages ?

Le général d’Aurelle ne chercha pas, d’ailleurs, à poursuivre son succès ; il trouvait indispensable de compléter l’organisation des troupes ; il fortifia les abords d’Orléans, et, malgré l’impatience que témoignait Gambetta, il s’immobilisa dans cette position.

Cependant, grâce à l’activité déployée par le gouvernement, des forces considérables arrivaient successivement en ligne. Plus de 200 000 hommes avec 250 canons se trouvèrent réunis au nord de la Loire.

Le 17e corps (général de Sonis) était à gauche ; le 18e corps (général Billot) et le 20e corps (général Crouzat) se formaient à droite, du côté de Gien[1].

  1. Le général de Sonis arrivait d’Algérie.

    Le général Billot, évadé de Metz, où il était colonel d’état-major, avait été nommé général à titre auxiliaire.

    Le 20e corps était composé des troupes de l’ancienne Armée des Vosges, qui avaient été ramenées de Besançon avec le général Crouzat voir plus loin, chap. viii).

    .