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L’Armée de la Loire comptait alors 170 000 hommes, disséminés sur un front de 100 kilomètres :

À gauche, près de Marchenoir, le 17e corps (Sonis), puis le 16e corps (Chanzy) ;

Au centre, le 15e corps (Martin des Pallières) ;

À droite, vers Bellegarde, le 20e corps (Crouzat) ; le 18e corps (Billot).

En face, se trouvaient la iie Armée allemande (prince Frédéric-Charles) et, à sa droite, la Subdivision d’Armée du grand-duc de Mecklembourg.

La neige couvrait les plaines de la Beauce ; un vent glacial les balayait. Les troupes souffraient cruellement du froid pendant les nuits de bivouac. Beaucoup d’hommes avaient eu les pieds gelés.


Combat de Villepion (1er  décembre). — Le 1er  décembre, une division du 16e corps (Chanzy) attaqua Villepion et en chassa l’ennemi.

Les pertes s’élevèrent à un millier d’hommes de part et d’autre.


Bataille de Loigny — Poupry (2 décembre). — Le 2 décembre, le combat recommença, et dura toute la journée autour des villages de Loigny, Lumeau, Terminiers, Poupry.

Il y eut en réalité deux batailles séparées : l’une, à gauche vers Loigny, livrée par le 16e corps et des fractions du 17e corps ; l’autre à droite vers Poupry, par une partie du 15e corps.


La lutte fut particulièrement acharnée à Loigny.

Deux bataillons du 37e de marche, retranchés dans le cimetière, résistaient avec une admirable énergie à l’ennemi qui les débordait de toutes parts. En vain, pour les dégager, le général de Sonis entraîna une poignée de 800 hommes (volontaires de l’Ouest, mobiles de la Côte-d’Or, francs-tireurs de Tours et de Blida), qui chargèrent avec un