Page:Niox - La guerre de 1870, simple récit.djvu/86

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Gambetta, pour décider le général d’Aurelle à se mettre en mouvement, donna directement des ordres à ces deux derniers corps. Il leur prescrivit de marcher sur Pithiviers et, de là, sur la forêt de Fontainebleau. Toute l’armée les suivrait.


Combats de Ladon et de Maizière (24 novembre). — Le 24 novembre, il y eut un premier engagement du côté de Ladon et de Maizières. Ces combats, peu importants en eux-mêmes, avertirent le prince Frédéric-Charles du mouvement offensif de l’armée française, et une lettre trouvée sur un officier tué lui confirma les projets de Gambetta.


Combat de Beaune-la-Rolande (28 novembre). — Le 28 novembre, le général Crouzat avec le 20e corps et une partie du 18e, c’est-à-dire 30 000 hommes environ, attaqua Beaune-la-Rolande. Malgré la bravoure montrée par les troupes, il ne put réussir à enlever la ville. Il ne recula pas cependant et resta en face des Allemands jusqu’au 1er  décembre.


L’armée française perdit 3 000 hommes et 1 600 prisonniers ; les Allemands, environ 900 hommes dont une centaine de prisonniers et un canon.


Le 30, une dépêche, arrivée de Paris par ballon[1], annonça que la garnison devait tenter une grande sortie vers le sud pour opérer sa jonction avec l’armée de la Loire. Il fallait agir sans plus tarder.

M. de Freycinet, qui remplissait les fonctions de ministre de la guerre, vint à l’armée et prescrivit au général d’Aurelle une offensive générale.


Le mouvement commença le 1er  décembre.

  1. Le ballon portant cette dépêche était tombé en Norvège ; la dépêche, transmise par télégraphe, arrivait tardivement.