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Cependant, tout en se concentrant sur le Mans, le général Chanzy ne perdait pas le contact avec l’ennemi ; des colonnes légères, montrant beaucoup d’activité, arrêtaient les avant-gardes allemandes sur la ligne du Loir, notamment à Vendôme, le 31 décembre.


De son côté, le prince Frédéric-Charles était préoccupé des tentatives que pouvait faire le général Bourbaki.

Lorsqu’il fut assuré que le général Bourbaki ne se disposait pas à reprendre l’offensive sur la Loire, il décida de se porter en masse contre le général Chanzy.

Le 6 janvier, les corps de la iie Armée arrivèrent sur le Loir ; à leur droite, du côté de Chartres, se trouvait le xiiie corps allemand (grand-duc de Mecklembourg).


Les colonnes ennemies se dirigèrent vers le Mans.

Après avoir refoulé les détachements de l’armée française, elles abordèrent les positions sur lesquelles le général Chanzy avait résolu de résister.


L’armée du général Chanzy avait reçu des renforts et comptait alors 90 000 hommes. Mais c’étaient en grande partie des mobilisés, sans aucune instruction militaire. Rassemblés au camp de Conlie (à l’ouest du Mans), ils y avaient déjà extrêmement souffert, dans la boue, sous les intempéries de ce rude hiver ; ils étaient démoralisés avant d’avoir vu le feu. Comment, avec de pareilles troupes, tenir devant les Allemands, qui, bien qu’éprouvés, eux aussi, par les fatigues et le froid, avaient conservé la solidité qu’on peut attendre de troupes toujours victorieuses, régulièrement commandées, bien disciplinées, et confiantes dans leurs chefs !

On l’essaya cependant.


Bataille du Mans (10 et 11 janvier). — Le nom de bataille du Mans a été donné à l’ensemble des combats livrés, le 10 et le 11 janvier, à l’est du Mans.