Page:Noël - Fin de vie (notes et souvenirs).djvu/47

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venus là ! À Tandos, dans la poussière de la route, Préault me dessinait, du bout de sa canne, les tétons de la princesse Mathilde, avec anecdoctes analogues au sujet.

On parlait d’art, et Préault de déployer toute sa verve, tout son génie ; car il en avait, comme artiste, et plus encore peut-être comme penseur et causeur.

Au Rombaux, dont les avenues étaient alors si pleines de majesté, nous nous promenions avec Adèle Michelet (Mme Dumesnil), avec son frère Charles, avec Levavasseur, et D…, accompagné de sa femme, si intelligente et si douce, de sa belle-sœur, si jolie, si fine et si fière.

Les demoiselles Levavasseur aussi, dans mes souvenirs, égaient ces paysages de Cordelleville, de Clères, du Mont-Cauvaire, de Cardonville, etc.

Que d’éclats de rire, et parfois aussi que de paroles prophétiques, dont quelques-unes se sont réalisées !…


VIII


Lorsque je commençai d’écrire ces notes à peu près quotidiennes, je me proposais d’éviter tous détails personnels, de n’y inscrire que mes réflexions de chaque jour sur les choses générales.

Je me conformai quelque temps à ce programme, et c’est ainsi qu’au lieu de consigner quelques souvenirs de la charmante excursion à Jumièges que