Page:Noël - Fin de vie (notes et souvenirs).djvu/76

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surent jamais me toucher par le seul fait de leur rareté. Une marguerite des champs, une fable de La Fontaine, une comédie de Molière, suffisaient à mon contentement.

Ah ! les belles révolutions rêvées par toi ces jours-ci, mon vieux philosophe ! Mais s’il est facile de faire des révolutions en rêve, au coin du feu, qu’il est difficile de les faire en réalité !

Il faut pourtant que les révolutions se fassent, et elles se feront ; on peut donc y rêver d’avance.

Voilà que le clergé, et ailleurs des gens avisés, se demandant si l’on ne pourrait pas faire de la République une très bonne machine à écraser toute révolution.

Et déjà de vilains yeux sont au guet.

Jules Simon raconte dans le Temps comment l’affaire des traités de commerce fut en 1860 mystérieusement préparée par Michel Chevallier. N’ayant mis pas une âme dans son secret, il dut très habilement décider Cobden à entrer en relations avec Napoléon III pour en obtenir un premier pas vers