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Page:Noailles - Derniers vers, 1933.djvu/119

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CONFRONTATION


À l’horizon pâli du matin automnal,
Je regarde à travers le fin rideau d’un saule,
Le coteau délicat comme une mince épaule,
Qu’un oiseau frôle avec son doux ventre animal.

La nature se meurt. Sa grâce reposée,
Où rêvent dignement des larmes en suspens,
Ne semble pas tourner vers le flambant dieu Pan
Ses yeux qu’éblouissaient les caresses osées.