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Page:Noailles - Derniers vers, 1933.djvu/72

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À vos ordres donnés dans la hâte et l’ardeur,
Quand Marseille et Toulon vous appelaient vers elles,
Et que, votre habit bleu croisé sur votre cœur,
Les bras ouverts comme des ailes,

Vous repoussiez les chefs, l’ennemi, les tyrans,
D’un élan furieux qui bondit et qui vibre ;
— Ô jeune homme, plus tard dans l’Empereur sombrant,
Vous qui vouliez qu’on restât libre,

Je songe à vous ce soir, sous l’Arc par vous bâti,
Où, mieux que le soleil, vous donne la réplique,
— Pareil à vous sans borne, et comme vous petit, —
Un soldat de la République !…