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EMPORTEMENT


De la musique ardente et farouche d’abord,
Le son des voix, le son du fer, le son du cor.
Et puis quand nous serons en pleine chevauchée,
Les désirs turbulents et forts, l’âme hachée
Des striures d’argent et de pourpre des sons,
Voir la vie et la mort mêler leurs deux frissons
Et trébucher ensemble au gouffre de l’espace…
— La musique parfois passe comme une chasse
Au travers du cœur sombre où tremble son galop,
Alors tous les efforts serrés comme des flots,