Page:Noailles - L’Ombre des jours, 1902.djvu/177

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S’élancent, éperdus, au beau lieu de la guerre.
C’est fini, les tourments, les craintes de naguère
Les besoins coutumiers, les soucis diligents,
Que de cris, que d’espoir, que de voix, que de gens !
Un immense soleil dore cette bagarre.
Ô beauté des regards que le désir égare,
Folie âpre et roulante où sombre la raison,
Avoir les bras aussi larges que l’horizon,
Et tandis que le cœur flambe comme une forge,
Périr du cri profond et rauque de sa gorge
Au son tumultueux tremblant et violent
Du cor épouvanté qui fit mourir Roland…