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RENAISSANCE


Ah ! si tu peux, pauvre âme, oublie et sois encor
Naïve et confiante ainsi qu’au temps passé,
Sois ainsi jusqu’au jour de mourir, c’est assez
Car après, le tombeau ne veut aucun effort…

— Pourquoi rester avec cette amère mémoire
Des instants douloureux et tristes que nous eûmes,
Le jour est tiède ainsi qu’un oiseau dans ses plumes
Et l’été chancelant au bord de l’eau vient boire.