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Page:Noailles - L’Ombre des jours, 1902.djvu/98

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LA QUERELLE


Va-t’en, je ne veux plus regarder ton regard,
Voir tes yeux plus lointains et plus doux que la nue,
Ta joue où les rayons du jour d’or sont épars,
Ta bouche qui sourit et qui ment, ta main nue…

Va-t’en, éloigne-toi de mon désir ce soir,
Tout de toi me ravit, m’irrite et me tourmente.
Loin de tes bras trompeurs et chers je vais m’asseoir
Dans la plaine assoupie où se bercent les menthes.