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Page:Noailles - L’honneur de souffrir, 1927.djvu/121

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L’HONNEUR DE SOUFFRIR

LXXVII


Hier, j’ai traversé, comme je fais souvent,
Le chemin hérissé de la douleur physique,
Et tandis qu’en mon front, où tournoyait le vent,
S’élevait la stupeur que l’univers inique
Ait pu créer le corps de l’homme à cet effet,
Je songeais que mon mal était sage et parfait,
Puisque, par cette route et sa mortelle porte,
Laissant tomber enfin l’insupportable faix,
Je sentirai faiblir le cœur que je vous porte…