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Page:Noailles - L’honneur de souffrir, 1927.djvu/25

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L’HONNEUR DE SOUFFRIR

XI


J’ai su la vérité, j’ai vu tout ce qui passe,
Le jour où ton corps mort ne t’a plus contenu ;
Mes yeux avec dégoût ont mesuré l’espace,
Rien ne m’était formel, je n’ai rien reconnu.

J’ai méprisé le sang, l’honneur, l’amour, la gloire,
Les passions brillant du diamant des mots ;
Mon esprit a rampé dans ta demeure noire.
Plus qu’un lépreux son corps, j’ai contemplé mes maux.