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Page:Noailles - L’honneur de souffrir, 1927.djvu/81

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L’HONNEUR DE SOUFFRIR

XLIX


Lorsque la mort, succédant à l’ennui,
M’accordera sa secourable nuit
Douce au souhait que j’eus de cesser d’être,
Je veux qu’en paix l’on ouvre la fenêtre
Sur ce morceau de ciel où mon regard
A tant prié l’injurieux hasard
De m’épargner dans la joie ou les peines
Dont j’ai connu la suffocante haleine.
— Qu’à mes côtés se reposent mes mains,
Calmes ainsi que les sages étoiles,
Et sur mon front que l’on abaisse un voile,
Pour l’honneur dû aux visages humains…