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Page:Noailles - L’honneur de souffrir, 1927.djvu/94

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L’HONNEUR DE SOUFFRIR


L’on sent que se débat sous terre,
Dans un nombreux fourmillement,
L’émulation printanière
Au suave envahissement.

Cette prestesse frénétique,
Pleine de soins minutieux,
Fait sous l’argile léthargique
Un bruit d’étoiles dans les cieux !

— Mais, dans mon funèbre malaise,
Je songe à ce potier persan
Qui percevait parmi la glaise
Les soupirs des os et du sang !