Page:Noailles - La Nouvelle Espérance, 1903.djvu/40

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sur le boulevard, cela vous va-t-il ?

— Oui, très bien, dit Jérôme ; Henri, pourquoi ne venez-vous pas avec nous ; une petite fête tous ensemble ?

— Mais, ces dames ! fit Pierre, avec un geste qu’il rendait comique et qui simulait le tact et la pitié.

— Mais ces dames naturellement aussi, répondit Jérôme un peu sèchement, n’admettant point d’être repris, même plaisamment, pour un manque de correction.

— Voyons, voulez-vous ? interrogea Henri, en regardant sa femme et sa sœur, et tout disposé, lui, à faire ce qui leur plairait.

— Veux-tu, dit Marie en se tournant vers Sabine.

Et Sabine embarrassée ne savait pas quoi répondre. Elle consultait en elle deux désirs et ne pouvait jamais se décider.

— Décide-toi, insista Henri, tu vois, ils nous attendent, et il faudra encore le temps de t’habiller.

— Alors, je reste, répondit-elle, aidée par l’impatience d’Henri, je suis fatiguée, je dîne ici