Page:Noailles - La Nouvelle Espérance, 1903.djvu/41

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avec Marie, mais toi, va, dit-elle à Henri affectueusement.

— Bon ! s’écria Henri, c’est tout ?… Alors, au revoir.

— Au revoir, répondirent les deux jeunes femmes, au revoir, Pierre, au revoir Jérôme.

— Maintenant dînons, fit Sabine, en prenant le bras de Marie et en l’entraînant dans l’escalier jusqu’à la salle à manger.

Elles se hâtèrent d’écourter ce repas, n’étant gourmandes qu’en dehors d’un plus fort plaisir, qui était de causer librement, ardemment, l’une près de l’autre.

Elles s’installèrent dans le petit salon qui suivait la salle à manger ; la tenture d’un ton de roses fanées, les fauteuils Louis XV, qui nouaient au haut de leurs courbes molles les deux fleurs de bois, la pendule de laque vert avec les gros chiffres de son cadran, mettaient là les douceurs secrètes du XVIIIe siècle.

— Tirons les rideaux, soupira madame de Fontenay, que la pensée de la nuit noire et froide contre la vitre attristait, – et remonte la bûche, Marie, la cheminée va fumer.