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II
Depuis plus de huit jours Antoine Arnault était l’hôte de son maître illustre, lorsqu’il écrivit à Martin Lenôtre. Assis dans une chambre claire, portant par instants, ébloui, ses regards sur la campagne, il rédigeait ainsi sa lettre :
« Ô douceur de la verte prairie, quand juin enivre les abeilles ! Un brûlant crépitement d’ailes est suspendu aux reines-des-prés, aux trèfles fleuris, à l’angélique sauvage. Comment pourrais-je, Martin, t’ex-