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IV


… Le lendemain ils reprirent leur glissant voyage, et, doucement, tandis que la frontière étonnait Antoine et faisait une raie sur son cœur, ils se trouvèrent dans les Flandres.

L’air, au milieu d’août, avait l’allègre paix, le bleu vif des matinées d’automne. Ils coururent sur des routes étroites, nettes, bordées de gentils sapins, montantes et descendantes, et que de temps en temps, en deux bonds, un petit lapin traversait. Les