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à soi-même


Vivez sans rechercher leur amère union.
Respirez au milieu des plantes et des bêtes,
Ce sont de fraternels et sages compagnons,
Innocents, sérieux et doux comme vous êtes.

Devant la nuit tranquille et la bonté du jour
Ces hommes ont le cœur plein de crainte et de haine,
Et vous êtes enclin aux œuvres de l’amour
Qui répand sa rosée et ne sait pas sa peine.

— Voyez comme leur bruit et leurs emportements
Accablent le matin limpide et l’ont injure
À la raison, ainsi qu’au juste sentiment
Qui veut que l’on choisisse et goûte avec mesure

Bondissant sous le joug de leur pesante humeur
Ils sont bandés de peur, de colère et d’envie…
Et pourtant le jour naît, suit son destin et meurt,
— Ils ne changeront rien à l’ordre de la vie.