Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/107

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18 septembre.

C’est la fête de sainte Sophie, c’est ma fête, je m’appelle sœur Sainte-Sophie.

Julien, cette nuit, m’a apporté une petite bague avec une pierre rouge, pour ma fête ; il avait attaché à cette bague une feuille de papier où il avait écrit ces mots : « Ô ma chère petite Sainte-Sophie, qui êtes comme la belle église de Constantinople, qui êtes une douce mosaïque dorée, une chère église infidèle, un temple plein de musc et de pastilles de roses, qui êtes comme une nonne caressée par un sultan, toute pareille à ma chère sainte Sophie, voluptueuse, sous le soleil, près du Bosphore… »