Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/146

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de Gélos est humide, luisant, bien net, bien assoupi, comme un oiseau qui a ses plumes mouillées.

Je regarde ma colline, fine, verte, violette. Quelques lignes sur l’horizon, comme vous attendrissez le cœur !

Ô ciel de l’été, qui fûtes au-dessus de mon couvent la chair délicieuse d’un fruit inimaginable, blanc et bleu, je jure de ne vous regarder que par les fenêtres innocentes de cette demeure, que par-dessus le mur tranquille du jardin.

Je ne pourrais, mon couvent, vivre sans vous.

Le bonheur, la passion tendre et vénéneuse, les belles voluptés, c’est vous qui les avez faites pour moi si précieuses et si abondantes, solitude !