Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/176

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D’abord on se retient pour ne pas devenir fou, et puis vient la fatigue, on a une tête et une âme qui s’assoupissent, qui acceptent le malheur doucement.

28 octobre.

C’est entre ses baisers et ses larmes que Julien m’a dit l’autre jour ce qu’il m’a dit, qu’il devait s’en aller, qu’il avait sa famille dont il est le seul protecteur. Il faut qu’il travaille. Il m’a parlé d’une Académie, d’un concours, et puis il m’a dit qu’il ne pouvait plus supporter ma vie paisible dans ce couvent, ma vie qui n’est pas toute à lui.

Il a dit que je partirai avec lui.