Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/191

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Ma mère, vous rêvez tout le temps. Vous êtes active, mais votre esprit ne fait pas attention ; il ne fait attention qu’au rêve et au voluptueux plaisir.

J’ai vu vos yeux lorsque vous écoutez la musique et que vous regardez la lumière. C’est votre regard, désespéré mais toujours enchanté, qui est la baie délicieuse des ports de Chine, où entrent, par un jour de soleil, toutes les jonques dorées.

J’ai pris votre main et je vous ai dit :

— Je reste…

8 novembre.

Ma vie se purifie et s’apaise. Voici mon dernier secret. Julien viendra demain soir. La mère abbesse ne le sait pas.