Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/219

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Voici une lettre ; je vous demande, ma petite fille bien-aimée, je vous demande de ne pas l’ouvrir. Laissez-la-moi, je la détruirai.

Je suis faible, je suis dans mon lit, et ce regard de la supérieure me domine entièrement, exalte en moi le sacrifice. Je réponds, tandis que mon âme tourne et meurt en moi :

— Ma mère, faites ce que vous voulez…

Et je mets autour de son poignet mes deux mains glacées. Je penche la tête, je pleure, elle embrasse mes cheveux…

4 janvier.

La vie change, il y a des malheurs plus grands que les miens.