Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/37

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chote autour de ma tête, je me retourne, et c’est l’été qui est de tous les côtés…

La sœur Marthe a laissé sur le banc un bol de porcelaine.

Dans le jardin, ce bol blanc, oublié, est simple, tranquille, comme un cœur innocent.

15 juin.

La sœur Catherine a un cahier où elle écrit des prières, qu’elle invente, je crois. Ce matin, j’ai ouvert ce cahier, j’ai lu sur une page :

« Jésus divin que j’adore, et qui me faites pitié parce que vous êtes maigre, saignant et blond… »