Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/66

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20 juillet.

Je me tourmente ; mon ami m’a encore embrassée. C’est plus mal que la dernière fois, il m’a embrassée sur le visage, tout à fait sur le visage, sa bouche sur ma bouche.

Mais ma mère, chez nous, quand j’étais petite, embrassait ainsi mon frère Pierre, l’aîné, qui était celui de nous qu’elle préférait. Il est mort. Il était infirme, il avait une jambe atrophiée et il boitait un peu en marchant.

Ce baiser de Julien, c’est de la grande affection, une très grande amitié, ce n’est pas mal.

Je crois que la sœur Marthe est folle.