Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/76

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âme qu’il faut qu’on caresse, vous qui êtes ce que vous êtes, naturellement, comme la sœur Catherine est sèche et brûlante, comme la sœur Marthe est humble, comme moi je suis forte, économe. »

30 juillet.

J’ai pleuré toute la nuit, c’est justement cela qui me torture, la certitude que la mère abbesse me pardonnerait.

Ma mère, je vous remercie de cacher presque toujours votre cœur, de ne pas me laisser savoir comme vous êtes profonde et bonne.

Je vous ai vue ce matin à l’église ; vous aviez l’air dur, distrait, vous sembliez