Page:Noailles - Le Visage émerveillé, 1904.djvu/87

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dans chaque main une tache rouge et un peu de sang ; ce sont les stigmates, comme Notre-Seigneur. La sœur Catherine pleurait de reconnaissance, d’émotion ; elle répétait :

— Je vous l’ai tant demandé, mon Dieu !

La mère abbesse n’a point paru très touchée de cet événement ; mais la sœur Marthe regardait la sœur Catherine avec vénération, elle lui baisait le bas de sa robe, elle disait :

— Ma sœur, vous êtes comme une sainte.

Le dirai-je, mon Dieu ? les stigmates de la sœur Catherine m’ont été pénibles, désagréables, ne m’ont point sanctifié le cœur ; j’ai regardé ma sœur avec surprise, avec un peu d’éloignement : ces signes douloureux, ce sang dans ses mains