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LE FAUNE
Le monde nous prend trop de sang
Et trop de peine,
Le cœur est toujours languissant
Ou hors d’haleine.
Je veux connaître un bonheur mol
Et monotone,
A l’ombre du cloître espagnol
De Tarragone,
Cloître où le jardin est si fou
Qu’on le compare
A Palma, le point le plus doux
Des Baléares…
Je ne veux, dans ce cloître heureux
Sous la verdure,
Que les saints les plus amoureux
De la Nature.