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CONTENTEMENT



Réjouissance du froid,
Sa secrète odeur métallique,
Quand les flots du vent dans les bois
Enflent de leurs clameurs épiques
Les grands branchages aux abois !
Le sol sec sonne sous les pas.
Clarté d’un matin de Décembre !
Le ciel est miroitant et plat.
D’un bleu fluide mêlé d’ambre.
— Et toujours la subtile odeur
De ce froid clair, aigu, moqueur,
Qui vient étreindre le visage !
— Ô beauté d’un froid paysage,
Fierté misérable du sol
Aride comme un dur rivage,
Cependant que, riant et fol,