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IL PLEUT. LE CIEL EST NOIR…
Tu viens pétiller goutte à goutte
Sur le cœur qui, comme les fleurs,
Te reçoit, t’absorbe et t’écoute.
Et je respire sans effroi
Un languide et terreux arome :
Odeur du sol, le dernier baume
Autour des corps muets et froids !
— Parfum large et lent que je hume,
Calmes effluves dilatés,
Confort divin des nuits d’été,
Se peut-il que je m’accoutume
À cette noire éternité
Où tout humain vient se défaire ?
— Ô monde que j’ai tant aimé,
Un jour mes yeux seront fermés,
Mon cœur chantant devra se taire,
Le souffle un jour me manquera,
En vain j’agiterai les bras !
Je songe, ardente et solitaire,
Au dernier objet sur la terre
Que mon regard rencontrera…