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LA DOULEUR EST PRESSÉE…


La douleur est pressée et ne peut pas attendre,
Il lui faut un subit et vaste apaisement ;
Je ne sais où j’ai lu ces mots plaintifs et tendres :
« Souffrir est un très long moment. »

Bondissant comme un cerf qu’un chasseur assassine,
Le turbulent désir ne peut être prudent.
C’est vous qui le criez, princesse de Racine :
« Je meurs si je vous perds, mais je meurs si j’attends ! »

Ces paroles de feu, ce pantelant dilemme
Que jette à votre amant votre esprit irrité,
C’est le puissant soupir de l’être, dès qu’il aime.
— Sombre Amour, composé d’àme et de volupté,