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LES JEUNES OMBRES



Soir de juillet limpide, où nage
La nerveuse et brusque hirondelle,
Tranquillité du paysage
Où le large soleil ruisselle,
Ciel d’azur et de mirabelles,
Qu’avez-vous fait de leurs visages ?

Du visage des jeunes morts
Dissous dans vos fluidités ?
De ces beaux morts qui sont montés
Par les fermes et fins ressorts
Du vif printemps et des étés,
Dans les feuillages frais et forts
De la terrestre éternité ?