Page:Noailles - Les Vivants et les Morts, 1913.djvu/238

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Ô petit fronton d’Ionie,
Que tu me plais,
Dans la langoureuse agonie
D’un soir anglais !

Je t’enlace, je veux suspendre
À ta beauté,
Mon cœur, ce rosier le plus tendre
De tout l’été.

— Mais sur tant de langueur divine
Quel souffle prompt ?
Je respire l’odeur saline,
Et le goudron !

C’est le parfum qui vient d’Irlande,
C’est le vent, c’est
L’odeur des Indes, qu’enguirlande
L’air écossais !

— Ô toi qui romps, écartes, creuses
Le ciel d’airain,
Rapide odeur aventureuse
Du vent marin,