Page:Noailles - Les Vivants et les Morts, 1913.djvu/278

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— Déjà, loin du plaisir, du monde, des parades,
Mon cœur ardent n’est plus, dans son éclat voilé,
Qu’un feu de bohémiens sur la pauvre esplanade,
Où l’enfant nu console un cheval dételé.

— Mais s’il faut que ces jours de supplice reviennent,
S’il faut vivre sans eau, sans soleil et sans air,
Que du moins votre main s’empare de la mienne
Et m’aide à traverser l’effroyable désert…