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Ils ne verront, ceux-là, de ton songe éternel,
Que ta plaine qui rêve et fume,
Que tes châteaux du soir, endormis dans le ciel.
J’ai vu ton frein couvert d’écume !

Ceux-là ne sauront voir, à ton balcon fameux,
Que la Marseillaise endormie ;
Moi j’ai vu le soleil, de son égide en feu,
Empourprer ta feinte accalmie.

Les autres ne verront que ce grand champ des morts,
Où le Destin s’assied, hésite,
Et contemple le temps assoupi sur le corps…
Moi j’ai vu ce qui ressuscite !