Page:Noailles - Les innocentes, ou La sagesse des femmes, 1923.djvu/234

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son visage sans mouvement, voilant ses yeux singulièrement illuminés. Elle me remercia, doucement, plusieurs fois, et, puisant dans son cœur noble et juste la certitude que ma mission venait de se terminer, d’une voix résignée et chargée de son immense amour : - Je ne vous demande plus rien, me dit-elle.

Consterné, la plaignant, coupable, plus encore peut-être que précédemment, je l’exhortai à une vue plus exacte de ses responsabilités si graves, je l’assurai de mes prières, je me mis à sa disposition pour l’aider à reconquérir l’équilibre et la paix victorieuse. Elle ne répondit pas. Ainsi laissai-je cette créature démunie, qui venait de perdre toutes ses chances et, dans une minute de passion, le résultat qu’elle pensait obtenir, me disais-je, de ses longues et puissantes ruses.

Environ six mois après cet entretien, et comme nous étions dans la semaine de Noël, je vis arriver chez moi cette personne, qui demanda à me parler le lendemain, au confessionnal. Je m’y rendis et voici ce que j’entendis. Elle m’avoua que le sentiment qu’elle avait