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Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/193

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CLIV


Sans regrets, crois-moi, sans effroi,
Je vais mourir. Je meurs de froid.
Je ne sens plus bien ta chaleur.
On ne peut pas lutter sans cesse ;
Mon esprit contre ta paresse
Se brise. C’est toi le vainqueur.
Je sens s’éloigner de mon cœur
Cette image immense et précise
De ta personne errante, assise,
Et qui m’enchantait de stupeur…
Excuse ma voix qui s’épuise,
Je te parle encor.
Je te parle encor.Mais je meurs.