Page:Noailles - Poème de l’amour, 1924.djvu/214

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Rappelle à ton orgueil, s’il souffre et s’inquiète,
              Que c’est moi-même, et non pas toi,
Qui voulus, rapprochant sournoisement nos têtes,
              Ce baiser tendre, humide et droit,

Cet unique baiser qui met en équilibre
              Deux visages encore errants,
Et qui ne m’a jamais plus permis d’être libre,
              En mon cœur vivace et mourant…