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avec menace, j Monter sur ses grands chevaux, Prendre les choses avec hauteur, mettre de la fierté, de la sévérité dans ses paroles. | Être mal à cheval, Être mal dans ses affaires. | Être a cheval, se dit De celui qui est monte sur qq, autre animal qu’un cheval, et même D’une personne qui se tient jambe deçà , jambe delà, sur une poutre , sur une muraille , etc. | Fig. et fam, , Être à cheval sur quelque chose, S’en prévaloir, ou N’en pas démordre. — Être à cheval sur un fleuve, se dit, D’une armée qui a des troupes sur rime et sur Vautre rive d’un fleuve, etc. | Tirer un criminel à quatre chevaux , Écarteler un criminel , en attachant chacun de ses membres à un cheval , e faisant lirer les quatre chevaux chacun de son côté en même temps. | Cheval marin, Animal fabuleux qu’on représente ayant le devant d’un cheval et le derrière d’un poisson. | Cheval fondu, Sorte de jeu où plusieurs enfants sautent l’un après l’autre sur le dos d’un d’entre eux qui se tient courbé dans l’attitude d’un cheval. | Cheval de bois y Figure de bois qui ressemble à peu près à un cheval, et sur laquelle on apprend à voltiger. | Pièce de bois placée sur des tréteaux, et taillée en arête, dont on se servait pour punir des soldats. | Cheval de frise , Grosse pièce de bois longue de dix à douze pieds, traversée en sens divers par des pieux pointus ei ferrés aux extrémités , pour défendre une brèche, ou pour couvrir un bataillon contre la cavalerie. | Petit Cheval, Constellation de l’hémisphère septentrional. Au pi., se dit De gens de guerre à cheval. Chevaux-légers. V m Chhvu-légbrs. CHEVALEMENT, s. m.- Espèce d’étai qui sert à soutenir des parties de bâtiment qu’on reprend sous œuvre. (Che-va-le-man.) CHEVALER. v n. Faire plusieurs allées et venues, plusieurs démarches pour une affaire. (Vu) | T. de man. , se dit Lorsque le cheval, marchant par des pas de côté, fait passer les jambes du dehors par-dessus celles du dedans. Dans ce sens , on dit aussi Chevaucher. | V. a. Étayer avec des chevalements. | V. n. et a* Faire usage d’un chevalet. CHEVALERESQUE, adj. des 2 g. Qui appartient à la chevalerie, ou qui tient de la chevalerie, (Che-va-le-rësc-e.) CHEVALERIE, s. £ Le rang, la qualité de chevalier. (L’institution, Tordre, le corps des chevaliers. | Chevalerie errante, La profession , Tordre des chevaliers errants. | Fine fleur de chevalerie, se disait De l’élite des chevaliers, ou D’un chevalier accompli. | S’est dit Des divers ordres militaires et religieux où Ton faisait profession de prendre un certain habit, déporter les armes contre tes infidèles, etc. f Ordre de ^chevalerie , se dit Des associations militaires ou autres créées par des souverains. | Extraction , noblesse de race.

CHEVALET, s. m. Instrument de supplice . CHE i 7 3

ou de torture chez les anciens. Ce mot est usité parmi nous en parlant Des supplices que les persécuteurs faisaient endurer aux martyrs, | Morceau de bois fort mince qui sert à tenir élevées les cordes d’un violon, etc. | Instrument de bois sur lequel Les peintres posent et appuient les tableaux auxquels ils travaillent. I Tableau de chevalet , Petit tableau t ou tableau de moyenne grandeur, qu’on a travaillé et fini avec grand soin. [ Ce qui sert aux artisans, dans différents métiers, à tenir l’ouvrage élevé ou baissé , pour travailler plus commodément, (Che-va-lë.) CHEVALIER, s. m. Celui qui avait reçu Tordre de la chevalerie. | Armer qqrt. chevalier, Le recevoir chevalier. | Chevaliers errants , Chevaliers qui allaient par le monde cherchant les aventures, châtiant les méchants , protégeant les opprimés , et soutenant l’honneur et la beauté de leurs dames envers et contre tous. | Fi g. , // est le chevalier de telle dame , Il lui est attaché , il lui rend des soins. | Celui qui a été reçu dan* un ordre mililaire et religieux. | Titre de noblesse donné à . des personnes qui n’appartiennent à aucun ordre de chevalerie, | Celui qui a été reçu dans une association militaire ou autre, établie par un prince souverain. | Chevalier des ordres du roi , Chevalier de Saint-Michel et du Saint-Esprit. Chevalier de tordre du roi, Chevalier de Saint-Michel ; et, simplement x Chevalier de l’ordre, Chevalier du Saint-Esprit Chevaliers es lois, Ceux qui avaient obtenu ta chevalerie à cause de leur capacité dans la science des lois. | Chevalier a honneur, Conseiller d’épée qui avait séance et voix délibérative dans les cours souveraines. | Chevalier d’honneur , chez la reine et chez les princesses de la famille royale, Le principal officier qui leur donne la main quand elles marchent. | Chevalier du guet, Commandant d’une compagnie de gardes qui faisaient le guet la nuit dans Paris. Fi g. et fam,, Chevalier d’industrie , Homme ui vit d’adresse , d’expédients. | Chevaliers l’arquebuse , Bourgeois qui forment une compagnie, et dont l’objet est de se perfectionner dans Tart de tirer Tarquebuse en disputant un prix. | En parlant Des anciens Romains , se dit De ceux qui composaient le second des trois ordres de la république. | Se disait, au jeu des échecs, pour Cavalier. (Che-va-lié.)

CHEVALINE, âdj. (Caballinus.) Bête chevaline, Un cheval ou une jument, CtfEVANCE. s. f. Le bien qu’on a. (Vi.) (Che-van-se.)

CHEVAUCHÉE, s. f. Se disait Des voyages à cheval que certains officiers étaient obligés de faire pour remplir des devoirs de leur charge. (Che-vô-chéc.)

CHEVAUCHER, v. n. Aller à cheval (Vi.) | Chevaucher court, chevaucher long, Se servir d’étriers courts en longs. | T. de man.